Les enjeux de la pollution lumineuse

Comment éclairer juste et moins ? Comment n'éclairer que l'indispensable, quand et où il le faut ?

Quand avez-vous admiré les étoiles pour la dernière fois ? Il y a peut-être longtemps. Souvent,  nous ne faisons même plus attention aux lumières de nos villes, qui ont été petit à petit incorporées à nos paysages nocturnes. Mais ces éclairages artificiels ne sont pas anodins et génèrent une pollution lumineuse entraînant des effets néfastes multiples :

  • Création d’un halo lumineux qui empêche d’observer le ciel étoilé
  • Perturbation des cycles biologiques des espèces
  • Perturbation du sommeil et de la vision
  • Importantes dépenses énergétiques

Saviez-vous qu’en éclairant mieux, on peut…

Redécouvrir le ciel étoilé

 

Car près de 80 % de la population mondiale est touchée par la pollution lumineuse. En continuant à éclairer autant, ce sont les étoiles qui se dérobent à notre vue. Certains enfants et adultes ne connaîtrons pas la magie d’observer notre voie lactée à l’œil nu.

 

Respecter et préserver les espèces qui vivent la nuit

En effet, de nombreuses espèces animales et végétales ont besoin d’obscurité. Près de 500 espèces d’oiseaux vivent exclusivement la nuit, comme la majorité des batraciens. Et la Bretagne ne compte pas moins de 22 espèces de chauves-souris et 1 500 espèces de papillons de nuit ! La pollution lumineuse impacte ces espèces, perturbe la croissance, la floraison et la pollinisation des plantes, perturbe l’alimentation, la reproduction et les déplacements des animaux sur lesquels la lumière a un pouvoir d’attraction ou de répulsion selon les cas.

 

Préserver notre santé

Car notre horloge biologique se base sur l’alternance du jour et de la nuit. Ce rythme est indispensable à la production d’hormones essentielles de notre métabolisme comme la mélatonine qui intervient dans la régulation du sommeil, de la reproduction, du vieillissement, du système immunitaire mais aussi du comportement. Le manque de mélatonine peut accroître les risques de cancers.

 

Réaliser d’importantes économies

Les émissions lumineuses ne cessent d’augmenter (+6% en moyenne par an). En France, on dénombre près de 11 millions de points lumineux, ce qui représente une progression de 89%
au cours des 25 dernières années. La consommation d’électricité liée à l’éclairage public a augmenté de 30% en 10 ans. De plus en plus de communes pratiquent l’extinction partielle ou totale de leur éclairage public en cours de nuit et optimisent leurs éclairages (suppression des lumières superflues, réduction des durées d’éclairage, utilisation de technologies peu énergivores…).

Très gourmand en électricité, l’éclairage public représente en moyenne 40 % de la consommation électrique des communes et 20 % de leur budget énergie. A titre d’exemple, le coût de l’éclairage public d’une ville de 6 000 habitants représente environ 50 000 €/an. Éteindre représente un important levier d’économies énergétiques et budgétaires.

Sans augmenter les risques d’accident ni de cambriolage

Ni les études, ni la réalité de terrain dans le golfe du Morbihan ne reflètent une corrélation positive entre l’absence d’éclairage nocturne et la hausse des accidents ou cambriolages.

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