Les effets du changement climatique

Depuis la révolution industrielle de 1850, les experts du GIEC (Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du Climat), constatent une « variation de l’état du Climat » que l'on nomme "changement climatique". Le climat change et nous pouvons l'observer chacun à notre niveau.

La modification accélérée du climat est majoritairement liée à l’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES*) produites par les activités humaines, notamment depuis le début de l’aire industrielle.

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A titre d’exemple, les émissions de carbone annuelles en 2013 étaient près de 9 fois supérieures à celles de 1950. Ces gaz présents dans l’atmosphère amplifient alors le phénomène de l’effet de serre, ce qui entraîne l’augmentation des températures de l’air et de l’eau à l’échelle mondiale conduisant à des réactions en chaîne et effets en cascade.

* ex. dioxyde de carbone CO2, méthane CH4, ozone O, oxyde nitreux N2O, gaz fluorés

 

 

Panorama des effets du changement climatique

logo_augmentation_temperaturesL’augmentation des températures

Entre 1850 et 2015, la surface de la Terre s’est en moyenne réchauffée de + 1°C. Parallèlement les océans, qui absorbent en grande partie de cette chaleur additionnelle ont vu leur température augmenter, notamment dans les 100 premiers mètres sous leurs surfaces. Cette pénétration de chaleur pourrait atteindre +2°C dans le cas du scénario le plus pessimiste du GIEC, et perturber la circulation océanique. Vous pouvez visualiser ici l’augmentation de la température moyenne à l’échelle du globe de 1950 à 2016(http://leclimatchange.fr)

166ans_de_ccAnimation de l’évolution de la température moyenne à l’échelle du globe de 1850 à 2016

logo_precipitationsLa modification du régime des précipitations

On observe aujourd’hui des contrastes plus marqués entre les régions humides et sèches du globe et entre les saisons. Selon le GIEC il faut s’attendre à davantage de précipitations aux latitudes élevées comme dans le nord de l’Europe et à une diminution sur la plupart des terres émergées subtropicales comme au Sahel, en Méditerranée, en Afrique australe et en Asie du Sud. Cela risque d’influer très certainement sur la disponibilité des ressources en eau avec pour conséquence une augmentation du stress hydrique dans certaines régions.

De plus les précipitations extrêmes seront très probablement plus intenses et plus fréquentes sur la majeure partie des terres aux latitudes moyennes et dans les régions tropicales humides d’ici 2100.

logo_fonte_des_glacesLa fonte des glaces

Les glaciers et couvertures neigeuses diminuent presque partout dans le monde. 10 % de la surface de la banquise ont disparu au cours de ces 30 dernières années (ArticClimate Impact Assessment, ACIA 2004). Or les banquises du Groenland et de l’Antarctique représentent près de 98% des réserves mondiales d’eau douce.

 

 

logo_elevation_niveau_marinL’élévation du niveau de la mer

Alors que le niveau marin avait peu varié depuis 2000 ans, les observations montrent une élévation moyenne à l’échelle de la planète de + 19 cm en l’espace d’un siècle entre 1901-2010. Depuis 1993, cette augmentation se fait au rythme d’environ 3,2 mm par an. Mais cette élévation du niveau de la mer, qui concerne 70% des côtes dans le monde,n’est pas uniformément répartie.

D’après le GIEC, l’élévation du niveau marin pourrait atteindre 1m à l’horizon 2100. Cela signifie que la mer pourra monter plus haut sur le rivage. Selon Franck Barraer de Météo France, nous aurons dans quelques dizaines d’années des marées hautes qui correspondraient à des coefficients de 130 ou 140 alors que les coefficients maximum ne sont aujourd’hui que de 120.

Certains travaux scientifiques parlent même d’une augmentation du niveau marin de + 2mà + 7m (dans le cas de la fonte de la calotte glaciaire du Groenland) d’ici à 2100.

Puisque 60% de la population mondiale vit aujourd’hui à moins de 60 km des côtes, de nombreuses villes côtières se retrouvent menacées par l’élévation de la mer comme Calcutta et Bombay en Inde, Dacca au Bangladesh, Guangzhou et Shanghai en Chine, New-York et Miami aux Etats-Unis, les îles Salomon dans l’océan Pacifique, les îles des Maldives dans l’océan Indien, l’Archipel des Tuvalu au nord-est de l’Australie…

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Élévation du niveau moyen de la mer enregistré par le marégraphe de Brest depuis 1843

(Source : SHOM)

logo_acidification_oceansL’acidification des océans

Parce que les océans ont absorbé environ 30% du CO2 émis, il s’acidifie. Son pH pourrait diminuer de – 0,06 et – 0,32 d’ici la fin de 21ème siècle (GIEC, 2014). Bien que cela puisse paraître infime, il s’agit en réalité d’un réel bouleversement car le pH de l’eau de mer varie très peu. Les conséquences n’en sont pas moins préoccupantes car cette acidification empêche certains organismes marins à construire leurs coquilles (ex. coraux, coccolithes, huîtres, oursins, crustacés)

 

 

ImpressionLa modification des écosystèmes terrestres et marins

La modification des conditions climatiques (ex. températures, pluviométrie, vents) influe sur la physiologie des espèces (alimentation, croissance, reproduction) et leur répartition (migrations) à l’échelle du globe. Ces évolutions modifient les écosystèmes et bouleversent les équilibres biologiques actuels (dynamiques de populations et chaînes trophiques). On observe ainsi des déplacements d’espèces, vers des espaces plus chauds ou plus froids, certaines disparaissent alors que d’autres s’installent, ainsi que des décalages dans le temps (ex. floraisons et vendanges plus précoce, arrivées d’oiseaux migrateurs plus tardives).

Ainsi le changement climatique exerce une pression supplémentaire sur les ressources naturelles de part :

  • La diminution des réserves d’eau potable (salinisation)
  • L’augmentation de la variabilité interannuelle des rendements agricoles
  • La baisse des rendements agricoles dans certaines régions
  • La diminution des ressources halieutiques (anoxies, surpêche, pollution, etc.)

ogo_santeLes risques pour la santé

 

Le changement climatique a de réelles incidences pour la santé humaine :

 

  • Augmentation du nombre de décès prématurés (canicules, sécheresses, feux, inondations, etc.)
  • Augmentation des problèmes de malnutrition et d’accès à l’eau potable
  • Augmentation des maladies diarrhéiques, infectieuses et parasitaires (ex. paludisme, dengue, maladie du Nil, fièvre jaune, etc.)
  • Augmentation des maladies respiratoires liée à la diminution de la qualité de l’air
  • Augmentation des allergies (pollinoses, rhinite pollinique)
  • Augmentation d’espèces de phytoplancton et des micro-organismes toxiques pouvant provoquer des maladies (ex. bilharziose ou dermatite du nageur)

logo_catastrophes_naturellesL’augmentation du risque de catastrophes naturelles 

L’augmentation des températures, la modification de la pluviométrie, l’élévation du niveau marin, accentuent selon les régions le risque de catastrophes naturelles. Ces catastrophes sont d’autant plus dommageables en termes socio-économiques qu’elles concernent des zones densément peuplées comme les littoraux ou ayant peu de moyens pour s’en prémunir.

Ces catastrophes (sécheresses, incendies, tempêtes, inondations, submersion marine…)engendrent alors des déplacements de populations à la recherche de conditions de vie plus durables et sécuritaires. L’Organisation des Nations-Unies (ONU) prévoit entre 200 et 250 millions de réfugiés climatiques à l’horizon 2050.

 

 

logo_opportunitesMAIS AUSSI Des opportunités POUR CERTAINS TERRITOIRES…

Le changement climatique interroge nos modes de vies et nos types de sociétés. En ce sens, il nous pousse dès à présent à mettre en place des actions concrètes pour un futur plus durable. Cela est aussi source d’optimisme et d’opportunité car c’est l’occasion de créer et d’expérimenter de nouvelles choses qui ouvrent la voie aux innovations, aux métiers de demain (ex.nouveaux modèles de production agricole et de pêche, développement des énergies renouvelables, tourisme durable), à la recomposition spatiale de nos villes et campagnes et à leur interrelations plus durables et résilientes…

L’attractivité de certaines régions augmentera grâce à un climat plus favorable pour l’agriculture et le tourisme par exemple. L’attrait de la Bretagne, pour y vivre et pour le tourisme, va certainement augmenter dans les années à venir. Il faudra alors prendre en compte cette progression démographique afin qu’elle reste compatible avec la capacité d’accueil du territoire.

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