Il est bon de le rappeler : le Golfe du Morbihan n’est pas un désert ! Professionnels et pratiquants des loisirs nautiques s’y côtoient et, sur un espace aussi particulier, mer fermée avec ses forts courants et ses 53 îles, les richesses naturelles à préserver rendent la navigation complexe.

Quelques chiffres pour se faire une idée de ce que représentent les différents usages sur le Golfe. Les professionnels tout d’abord : une centaine d’entreprises ostréicoles, 60 pêcheurs embarqués, une centaine de pêcheurs à pied, 6 compagnies maritimes avec 35 bateaux et 600 000 à 800 000 passagers par an ! Les activités de loisirs ensuite : 7 000 mouillages, 12 ports de plaisance, 31 cales, 5 clubs de plongée, 20 clubs de voile, kayak et aviron sans compter le paddle et le jet-ski, et enfin 10 000 pêcheurs à pied. Pour une population de 165 000 habitants à l’année et environ 2 millions de touristes par an ! Tout cela sur un plan d’eau de 11 500 ha, soit un carré de seulement 11 km de côté…si l’on enlevait les îles.

Depuis 2016, le Parc propose un ensemble d’actions pour éconaviguer, c’est-à-dire naviguer en préservant le Golfe.

• Les moniteurs ou encadrants des clubs de voile, de plongée, de kayak, d’aviron peuvent bénéficier de formations aux spécificités maritimes du Golfe du Morbihan
• Un « médiateur de la mer » va à la rencontre des plaisanciers pour les sensibiliser aux bonnes pratiques nautiques mais aussi pour les informer sur les réglementations, les richesses naturelles et culturelles
• Si vous visitez Ilur, comme 20 000 autres plaisanciers par an, les gardes du littoral vous expliqueront les particularités des îles : gestion des déchets, extrême fragilité des milieux, érosion prononcée, impacts des mouillages sur les herbiers de zostères…

Les médiateurs pouvaient notamment s’appuyer sur le guide des bonnes pratiques en mer « Cap sur la petite mer » conçu et édité par le Parc.