Le plancton est constitué de l’ensemble des êtres vivants, des organismes unicellulaires, qui se laissent porter au gré des courants. On le retrouve dans les océans, les rivières, les plans d’eau. Ces organismes produisent la moitié de l’oxygène présent sur Terre.
Mélange de microalgues (© Phenomer)
On distingue deux types de plancton :
- Le plancton végétal ou phytoplancton : Le phytoplancton est constitué de l’ensemble des algues microscopiques unicellulaires qui dérivent au gré du courant. Dépendant de l’énergie solaire pour réaliser la photosynthèse (produisent la moitié de l’oxygène présent sur Terre), le phytoplancton se développe sensiblement au printemps (« blooms » ou efflorescences de diatomées puis de dinoflagellés) et décline en période hivernale. Le phytoplancton constitue la base de la chaîne alimentaire marine. On le retrouve aussi dans les rivières et les plans d’eau. . Les huîtres, les palourdes, se nourrissent de phytoplancton. Certaines espèces de phytoplancton sont capables de produire des toxines nocives pour l’homme, qui peuvent être transmises lors de la consommation d’animaux filtreurs.Le phytoplancton a une grande réactivité face aux changements environnementaux et une capacité à se développer très rapidement, provoquant des blooms (efflorescences algales > 100.000 cellules/L) lorsque les conditions environnementales sont favorables. Quand le milieu reçoit trop de matières nutritives (nutriments : N, P, Si), la production phytoplanctonique peut devenir excessive et engendre un phénomène d’eutrophisation.
- Le plancton animal ou zooplancton (ex. larves d’animaux)Le Zooplancton est composé de protozoaires, de copédodes, de vers, de larves de mollusques et de poissons. Les copépodes jouent un rôle majeur dans l’écosystème marin, car ils sont les producteurs secondaires dans la chaîne alimentaire reliant les cellules de phytoplancton à des larves/ juvéniles de poissons, crustacées. Son abondance est donc directement liée à celle du phytoplancton.
Le plancton est très sensible à la qualité des eaux. Son suivi permet donc de détecter des déséquilibres dans le milieux (ex. présence de pollutions).
Le réseau de suivi Phenomer
Depuis 2015, le Parc est une structure relai du réseau Phenomer. Lancé en 2013 par l’Ifremer et ses partenaires à l’échelle de la Bretagne, Phenomer est un projet de science participative qui invite les citoyens à signaler des phénomènes d’eaux colorées dus aux proliférations de microalgues, aussi appelés « efflorecences ». Souvent localisées et de courte durée, ces efflorescences de microalgues sont difficiles à repérer. Si vous observez des eaux colorées, prélever un échantillon d’eau et apportez le au Parc. Les scientifiques pourront alors analyser la biodiversité présente et faire avancer la recherche dans ce domaine.
Les scientifiques ont besoin de vous : vous serez peut être au bon endroit, au bon moment !
Le suivi du plancton sur Ilur et Noyalo
Depuis 2015, des suivis « plancton » sont réalisés dans le Golfe du Morbihan par le Parc dans le but de comprendre le fonctionnement des populations phytoplanctoniques et zooplanctoniques et d’évaluer la qualité de l’eau.
Deux stations ont été suivies entre 2019 et 2021 :
– La station d’Ilur est située sur la façade ouest de l’ile au niveau de l’herbier à zostères. Cette station fait partie de la masse d’eau Côtière FRGC39.
– La station de Noyalo se situe à l’embouchure de l’estuaire de la rivière de Noyalo. Cette station fait partie de la masse d’eau de transition FRGT25.
